La CTCPM réclame l'abolition de la peine de mort en Tunisie
La secrétaire générale de la Coalition Tunisienne Contre la Peine de Mort (CTCPM), Hajer Naceur, a indiqué, lundi, que les magistrats continuent de prononcer des peines de mort malgré le moratoire appliquée à cette peine depuis plus de 30 ans.
Lors d'une conférence de presse tenue au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, Hajer Naceur a estimé que "la situation est encore précaire en Tunisie, surtout que le président de la République, Kais Saied, soutient la peine de mort".
"Il s'agit d'une faille importante de la constitution 2022 dans la mesure où elle n'annule pas cette peine", a-t-elle déclaré.
Hajer Naceur a appelé à respecter les résolutions internationales sur l'amendement du code pénal et l'abolition définitive de la peine de mort.
selon elle, il faut respecter les droits et les garanties judiciaires les plus élémentaires et commuer cette peine en une peine de prison. Les lois organisant les établissements pénitentiaires doivent assurer le droit de visite aux, a-t-elle encore préconisé.
Elle a proposé l'organisation d'un dialogue national sur la peine de mort avec la participation du Comité supérieur des droits de l'Homme et des libertés fondamentales afin d'adopter le 2e protocole se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques et qui vise, justement, à abolir la peine de mort.
(TAP)